A peine débarqué à l’aéroport de Victoria Falls, j’entends déjà le grondement incessant des eaux tumultueuses du Zambèze, qui tente le grand saut à 18 km de là.
Après avoir monté nos tentes au Restcamp du centre-ville, j’entraîne mes petits camarades sur la terrasse de l’hôtel Victoria, une adresse de charme nichée dans un parc verdoyant.
C’est l’occasion de boire notre première bière « Zambezi ».
Le parc du Victoria surplombe les gorges magnifiques et nous offre une vue prodigieuse sur le pont métallique qui sépare le Zimbabwe de la Zambie.
En outre, un sentier panoramique longe un canyon vertigineux sur environ 1km, jusqu’à l’entrée du site prestigieux.
Les chutes Victoria sont cachées dans une forêt luxuriante, arrosée en permanence par les puissantes cataractes. Ce grand saut dans le vide engendre un magma permanent d’embruns et d’arcs-en-ciel dans un grondement assourdissant, et si puissant qu’on peut l’entendre à des kilomètres à la ronde.
Je chemine dans la forêt humide sur un sentier balisé, qui m’offre des points de vue hallucinants sur le plus grand rideau aquatique du monde.
Les chutes d’eau culminent à 108 m de profondeur et s’étendent sur 1700m.
On ne peut pas les dissocier des gorges escarpées qui serpentent en zigzag le long du fleuve Zambèze, et qui proviennent de la puissance érosive de l’eau .
Je succombe immédiatement à la magie du lieu et me laisse submerger par ces flots frénétiques et une pluie d’émotions.
Le lendemain matin, je m’empresse de replonger à nouveau dans ce paradis blanc jusqu’au coucher du soleil.
La petite marche de 3 km depuis le Restcamp reste agréable. Mais cette fois-ci, je ne résiste pas, sur le chemin, à la tentation de pénétrer symboliquement en Zambie, juste de l’autre côté du pont.
En effet, l’entrée du site se trouve à 1 km environ du magnifique pont métallique qui sépare le Zimbabwe de la Zambie. Il est traversé par la fameuse voie de chemin de fer qui devait relier jadis la ville de Cape Town au Caire. Je passe la douane incognito ! Je vais faire quelques pas en Zambie le temps de prendre quelques photos et une petite bière, puis je reviens tranquillement au Zimbabwe. Au milieu du pont, j’aperçois au loin la majestueuse chute qui fait entendre sa puissance. Cette vue est absolument merveilleuse.
Je décide de passer trois jours dans ce lieu mythique qui appelle au ressourcement. Merci à toi Dame Nature du Zimbabwe, pour ce moment de poésie !