Cape Town et sa 7ème merveille du monde

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Notre avion se pose à 16h30, sur la piste de l’aéroport de Cape Town où nous attend la navette de la guest-house The Rose Lodge

Après avoir exploré la superbe région du Parc KRUGER, nous avons hâte de découvrir Mother City, sa Table Mountain et le mythique Cap de Bonne Espérance.

The Rose Lodge

Nous sommes accueillis par Bruce, notre hôte, un canadien francophone, amoureux de cette ville depuis dix ans. Il a créé sa guest-house en plein centre-ville, dans le typique quartier malais de “Bo-Kaap” au pied de la montagne de Signal Hill.

Le Rose Lodge est un endroit très agréable. Les chambres sont lumineuses et meublées dans un style chic et décontracté. Mais surtout, Bruce est aux petits oignons avec nous, et nous donne de précieux conseils pour optimiser notre séjour de 5 jours dans la région.

Nous arpentons les rues pavées de ce quartier populaire en plein essor, truffées de petites mosquées où nous croisons la population locale, originaire de Malaisie et d’Indonésie. Les maisons de cette enclave musulmane arborent des couleurs vives.

Il attire depuis peu des bobos fortunés, comme Bruce, qui rachètent des vieilles bâtisses à moindre coût pour les retaper au goût du jour. Dans cette dynamique, des boutiques et des restaurants branchés s’installent un peu partout.

Les différences culturelles se télescopent sans complexe, à l’image de toute la ville d’ailleurs, ce qui confère à ce quartier une atmosphère particulière, au demeurant très agréable.

Nous avons la chance de nous trouver à Cape Town un samedi soir, alors nous en profitons pour aller dîner sur Long Street, la rue de la fiesta, truffée de bars et de restaurants bigarrés.

Il y règne une ambiance afro-jazzy, un peu déjantée. L’architecture des bâtisses colorées mélange des styles  hétéroclites. Une enfilade de bâtiments créolisés, sertis d’immenses varangues sur colonnades et de balustrades finement ciselées font penser à la Nouvelle Orléans.

A la tombée de la nuit, nous choisissons la terrasse perchée d’un resto mexicain, un poste d’observation idéal pour s’imprégner de la folie des pubs, les rois de l’artère qui déversent devant nos yeux ébahis leurs lots de situations insolites. La rue est investie par la jeunesse locale, les soiffards habitués et les touristes. Le trafic automobile est dense. Certains bus sont remplis de jeunes fêtards  qui chantent et qui dansent sur une musique assourdissante de salsa. Ce spectacle en plein air est juste surréaliste.

La journée dominicale nous permet d’apprécier le calme relatif d’une ville au repos. Et surtout nous avons la chance d’avoir un temps splendide, propice à l’ascension de Table Mountain, la montagne sacrée qui ceinture la ville du haut de ses 1086m.

Le Parc National de Table Mountain s’étend en fait sur les 80km de la Péninsule du Cap de Bonne Espérance. Il a été élu en 2009 la 7ème merveille de la nature par la Fondation Suisse New7Wonders of Nature. Cette dernière a organisé un vote à grande échelle sur internet, qui  a permis à tous les internautes du monde d’élire les nouvelles merveilles de la nature. Pour info, figurent dans l’ordre de ce classement prestigieux, l’Amazonie, les Chutes d’Iguazu, la Baie d’Halong, l’Île de Jeju, l’Île de Komodo, la rivière souterraine de l’Île de Palawan et la Table Mountain de Cape Town.

Sur les conseils de Bruce, nous réservons un tour de ville avec le Red Bus de City Sight Seeing, dont le bureau est tout proche de notre guest-house. Pour une somme modique, le bus rouge nous déposera au fil de la journée, à Table Mountain, à Camps Bay et au Waterfront.

Arrivés au pied de la montagne, nous bénissons Bruce de ses conseils bien avisés. Des dizaines de bus bondés de touristes et des centaines de voitures stationnées le long de la route qui serpente sur les hauteurs de la ville. Nous prenons la mesure de l’attrait du lieu.

La queue monstrueuse nous décourage de monter par le téléphérique. Elle nous convainc de nous lancer dans l’ascension du Platteklip, une montée assez périlleuse, avec de grandes marches et un gros dénivelé de 700 m.

Tout au long de ce sentier balisé, nous jouissons d’une vue spectaculaire sur la baie de Cape Town, à couper notre souffle déjà soumis à rude épreuve.

Deux  heures plus tard, nous en finissons avec ce trek sportif, après avoir parcouru environ 3km à pieds. Le haut de la montagne, plat, rocheux et caillouteux, est parsemé de Fynbos et de protéas, respectivement les plantes et les fleurs emblématiques de l’Afrique du Sud. Nous déambulons dans cette réserve naturelle qui nous offre un panoramique exceptionnel sur la péninsule de Cap Point que nous apercevons au loin, et sur Camps Bay qui dévoile sa superbe plage sous nos pieds.

Nous nous ressourçons dans le restaurant d’altitude, pris d’assaut par la horde de touristes, avant d’attraper le téléphérique, miraculeusement déserté, pour entamer la descente en douceur. Là encore, l’expérience est sensationnelle. Le sol de la cage de fer aux larges baies vitrées, pivote sur lui-même et nous permet de jouir d’un panorama à 360° sur la baie de Cape Town.

Cinq minutes plus tard, nous sautons dans un bus rouge pour le plaisir d’aller boire un café à Camps Bay. Ce quartier huppé de Cape Town est protégé par les douze apôtres, une falaise ciselée qui s’insinue dans la Table Mountain. Mais surtout, il jouit d’une plage sublime de sable blanc, truffée de palmiers. Dommage que l’eau si limpide soit gelée et infestée de requins !

Camps Bay

Le bus rouge nous permettra de traverser le quartier chic de Clifton, pourvu de quatre jolies criques reliées entre-elles, et de finir cette belle journée au Victoria and Alfred Waterfront.

Il s’agit de quais aménagés où se côtoient paquebots, navires marchands et bateaux de plaisance. Le lieu me rappelle un peu  le Pier 39 du Fishermans Wharf de San Francisco, avec son grand centre commercial ultra moderne, ses boutiques huppées, ses restaurants et son ambiance festive décontractée. J’ai particulièrement aimé le grand hangar branché abritant des petites galeries d’art et des échoppes d’objets déco de grande qualité pour des prix raisonnables.

Cape Town ayant été désignée ville mondiale du design pour l’année 2014, nous décidons de consacrer cette matinée aux créateurs branchés du Cap. Nous avons choisi les quartiers de Woodstock et de Salt River qui regorgent de galeries d’art contemporain.

Nous dénichons notamment une ancienne fabrique de biscuits, revisitée par des designers locaux dans un style très moderne, et qui abrite une ribambelle d’ateliers de création de meubles design et d’objets de décoration. Mais aussi des boulangers, des torréfacteurs et des cavistes qui partagent les lieux avec des restaurants et des salons de thés très conceptuels. 

Plus tard dans l’après-midi, nous changeons de décor dans l’artère principale du Green Market de St Georges Mall Street.

Ce marché africain classique est l’occasion d’un bon bain de foule dans les travées marchandes, et de palabres sympathiques avec les vendeurs originaires pour la plupart du Congo (RDC).

Le soir-même, nous allons dîner dans le quartier huppé de Waterkant, très proche de notre guest-house. Un endroit charmant avec des petites maisons guindées  et colorées très prisées des bobos-chic sud-africains. Demain matin, nous irons faire le tour de la péninsule du Cap =) voir l’article.