La Havane déglinguée mais si douce et charmeuse

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Mon avion se pose sur la piste de l’aéroport José Marti de la Havane vers 16h00 et j’attrape un taxi directement pour LA CASA DE LOS AMIGOS. 20 km et 30 minutes plus tard, nous arrivons chez FRAGNOL ou plutôt chez Chantal, une française installée dans le quartier de Vedado depuis une dizaine d’années.

Chantal tient une « casa particular » confortable et très fréquentée, ce qui permet de faire des rencontres sympas en sirotant un mojito maison bien dosé.

Le Malecon est à deux pas et propice à une agréable balade sur le front de mer en direction de Habana Vieja.

Les vieilles « américaines » des années 50, aux couleurs acidulées et aux chromes rutilants, paradent fièrement dans les rues. Souvent recyclées en taxis, ces belles Cadillac, Chevrolet Bel-Air, Buick 59, Oldsmobile at autres Pontiac me font un peu oublier les antiques Lada laideronnes et la pauvreté du parc automobile cubain !

Les assauts du temps ont eu raison de la grandeur passée de la ville. Des immeubles éventrés et leurs fragiles balcons accrochés à des murs balafrés résistent encore, mais pour combien de temps.

Certaines bâtisses semblent tout droit sorties d’un champ de ruines et prêtes à s’écrouler. D’ailleurs, il parait qu’un mur s’écroule chaque jour à la Havane !

De la pureté révolutionnaire des premiers jours à la sclérose marxiste qui perdure encore aujourd’hui, le peuple cubain semble encore s’accommoder du chaos économique permanent, en attendant des jours meilleurs…

Ce matin, je pars me perdre dans le « Havana Vieja« . En chemin, je m’arrête sur la place emblématique du régime cubain, la Plaza de la Revolucion, qui accueille les plus grands rassemblements populaires du pays.

La Bodeguita del Medio a été immortalisée par Hemingway qui venait passer ses soirées, jadis, à siroter des mojitos aux sons de musiques frénétiques.

La musique est omniprésente dans les cafés et restaurants de La Havane où il est fréquent de prendre des cours de salsa improvisés ! 

La musique est une institution à Cuba (Rumba, salsa, jazz, mambo, cha cha cha…). Toutes les rues du pays vibrent aux sons de petits orchestres qui jalonnent les trottoirs, les places et les cafés.

Dans la calle Mercaderes, je m’arrête à la Casa del Habano, dissimulée au premier étage de l‘hôtel Conde de la Villanueva. Je ne suis pas amateur de cigares mais j’avais envie de sentir l’ambiance d’un Cigare-Lounge et de m’en acheter un pour l’occasion.

Les magasins d’Etat sont quasi vides de denrées alimentaires. Les havanais viennent pourtant y faire leurs courses avec des tickets rationnés.

Les ruelles animées de la “vieille Havane” et les édifices aux façades décrépies ont conservé un charme indéfinissable. La magie opère sur les places publiques qui témoignent de la splendeur du riche passé colonial de la ville. Au premier rang desquelles figurent la Plaza Vieja, la Plaza de San Francisco, la Plaza de Armas et la Plaza de la Catedral où abondent musées, galeries, cafés, maisons colorées et flanquées de balcons ouvragés et autres cours intérieures pittoresques…

La cathédrale de la Virgen Maria de la Concepcion Immaculada est également appelée la cathédrale de San Cristobal parce qu’elle a pendant un temps abrité le monument funéraire de Christophe Colomb.

Le marché de San José, le temple de l’artisanat cubain, est tout proche. On y trouve notamment de belles boites à cigares.

J’attrape un taxi pour me rendre au Castillo de los Tres Reyes del Morro. De là-haut, les points de vue sur la ville sont magnifiques.

Il s’agit de la plus ancienne construction militaire cubaine avec son fort construit à l’entrée de la baie de La Havane pour protéger l’entrée nord de la ville.

La route qui mène au Castillo passe devant le musée de la maison du Che Guevara et la forteresse de la Cabana.

La callejon de Hamel est un véritable musée des arts abstraits à ciel ouvert. L’artiste cubain Salvador Gonzales a pris possession des lieux qu’il a magnifiés. Il utilise des objets du quotidien abandonnés et les recycle pour aboutir à une œuvre afro-cubaine surréaliste.

La Casa Fuster est un espace dédié à l’imagination d’artistes qui ont façonné des murs en céramique de toutes les couleurs, mais aussi des édifices bizarres. Un endroit vraiment étonnant.