Le 777 d’AF, en provenance de Paris, se pose à San Jose vers 20h avec près de 2H de retard. En sortant de l’aérogare, je trouve rapidement un arrêt de bus sur la route principale, et par chance, il y en a un qui se présente au bout de 2 minutes. 20 minutes après, je me retrouve en plein centre-ville, près du Parque Central. De là, j’attrape un taxi qui me dépose à l’hôtel Aranjuez vers 21h30.

San José est la première étape de mon road trip en Amérique Centrale, qui démarre au Costa Rica pour se terminer au Mexique, via le Guatemala et le Belize.


Je passe tranquillement ma première journée à la découverte de San José avant de partir pour le Parc Manuel Antonio et « mon avion » dans la jungle.

Tout proche de l’hôtel, je tombe sur le Museo Nacional, un bel édifice jaune avec deux tours médiévales.

Un peu plus loin, je traverse le quartier chinois du nord au sud, avant d’atteindre l’angle de l’Avenida 2 et de la calle 2 où se trouve le Parque Central.


Au milieu du Parque Central trône un belvédère insolite qui ressemble à une araignée. Ce gazebo serait un don de l’ancien président du Nicaragua Anastasio Somoza à la ville de San José.

Et puis, à l’angle de l’Avenida1 et calle2, je vais boire un excellent expresso au Café Club Union, tout proche de l’Avenida Central, la grande artère piétonne et commerciale de San Jose.



Au hasard de ma rando urbaine, je tombe avec étonnement sur le Teatro de Coluche, oui notre Coluche national…ou encore sur la Maison d’Hemingway…et sur pas mal de graffitis intéressants.




Au détour d’une rue, j’aperçois au loin le magnifique Museo de Los Ninos, qui trône là-haut sur sa colline.


Allez ! Ce matin, c’est le grand jour. Le temps de récupérer mon véhicule de location, et me voilà sur la route de Quepos, la petite station balnéaire qui abrite le Parc Manuel Antonio et un « concept hôtel » unique au monde. Une belle expérience m’y attend !


La route est facile et très agréable. Je parcours tranquillement les 170 km en 2h40. En chemin, je fais quelques petites courses pour manger ce soir dans la jungle, sur la terrasse de mon « avion ».


A 14h30, je « check » l’un des trois avions de ligne, transformés en suites tout confort par le COSTAVERDE Hôtel et disposés en plein milieu de la jungle.

Ma carlingue de luxe étant isolée du reste de l’hôtel, et dissimulée dans la jungle, j’ai un peu de mal à la trouver. Lorsque j’aperçois le nez d’un Boeing 727 rouge au-dessus de la canopée, je sais que je ne suis plus très loin.



Juste à côté, je déniche le sentier qui s’enfonce dans la forêt et qui va me mener au pont métallique suspendu, la porte d’entrée du « Cockpit Cottage« .

Visiblement, le lieu est bien gardé ! Je dois me montrer compréhensif avec mes colocataires poilus et de mauvaise humeur.

Après avoir forcé quelque peu le passage, je devine le bec blanc d’un engin perché à la cime des arbres et dissimulé dans l’épaisse forêt tropicale.

Cette première approche est une aventure en soi et déjà, la magie opère !


Il s’agit d’un McDonnell Douglas-80, un vieil avion de ligne des années 50. J’ai l’impression qu’il s’est écrasé dans les arbres, et cela d’autant plus qu’il ne reste qu’une partie de l’avion !

En pénétrant dans les lieux, je prolonge mon hallucination. Je me retrouve dans le cockpit qui a été aménagé en kitchenette toute équipée, comme à la maison.

Dans le fuselage de l’avion, les hublots d’origine ont été conservés et les bois massifs sont omniprésents, du parquet jusqu’au plafond. Le décorum est juste incroyable.

La clim est plus que rafraîchissante et je m’en passerai aisément au profit des deux gros ventilateurs suspendus qui suffisent à mon bonheur.

En plus, depuis la petite terrasse perchée, la vue sur la baie de Manuel Antonio est juste exceptionnelle.



J’entends déjà les cris bizarres qui proviennent de la jungle. Sans doute des singes capucins, ou des toucans qui se manifestent, ou peut-être d’autres bestioles encore plus sauvage…

Et que dire de la salle de bain ouverte sur la jungle qui me donne le sentiment joyeux, sous la douche, d’être en communion totale avec la faune sauvage, que j’entends à chaque seconde.

Pas très loin, à l’intérieur du parc hôtelier, une autre carlingue est juste utilisée comme mirador avec là encore une vue de ouf sur la baie de Manuel Antonio.


Atterrissage en douceur à la tombée de la nuit dans mes pénates. Le soleil vient de faire sa révérence et je me retrouve en proie aux sons de la nature. Un pur délice des sens.

Le Costaverde est à environ 1500 mètres de l’entrée du Parc Manuel Antonio que je vais découvrir ce matin. Sur la route qui serpente dans la colline, je passe devant le troisième « zingue » de la trilogie.


En fait, il s’agit de la carcasse d’un Fairchild C-123 transformé en restaurant-bar. Cet avion-cargo militaire a appartenu à la CIA, parait-il, et il approvisionnait les « contras », ces milices guerrières engagées contre la Révolution nicaraguayenne et soutenues par les États-Unis et la dictature argentine.


Il aurait été Récupéré à l’aéroport international de San José en août 2000, pour la modique somme de $3000.


Un peu plus tard, je m’acquitte de l’entrée du parc rapidement (16$us/p) et je pénètre dans la forêt vers 7h15.

Je commence par le Sendero la Catarata (2 km A/R) pour me mettre en jambes.

De retour sur le Sendero principal, je poursuis cette marche Nature jusqu’à la jonction centrale du parc (2 km). A gauche ce sont les Sendero Mirador et Playas Gemelas y Puerto Escondido, à droite ce sont les Playas Manuel Antonio et Espadilla Sur, ainsi que le Sendero Punta Catedral. Je me lance sur le Sendero Mirador (2,5 km A/R) où j’ai la chance de croiser des agoutis en pagaille, des singes capucins et deux ou trois paresseux.








Au bout du chemin, un point de vue sympa sur la baie de Escondido.

J’enchaine avec le Sendero Playas Gemelas, où j’assisterai à une scène épique d’une famille de ratons-laveurs en train de braquer littéralement les affaires d’une fille et de façon assez agressive.



Il fait très chaud et humide, il est temps d’aller faire un plouf. En fait, j’ai le choix entre deux plages bordées de cocotiers aussi sympas l’une que l’autre, Playa Manuel Antonio ou Playa Espadilla Sur, reliées entre elles par un cordon de sable blanc d’une trentaine de mètres à peine.

Finalement, j’opte pour la seconde, un peu plus tranquille. En effet, il y a beaucoup de monde aujourd’hui dans le parc, et notamment à la plage, très fréquentée par les locaux. L’eau cristalline est super bonne.

J’enchaine avec le Sendero Punta Catedral (1,5 km) qui fait le tour de la petite péninsule avec une jolie vue sur le pacifique et sur des îlots rocheux, réserves ornithologiques dépendant du parc national, et qui aboutit à Playa Manuel Antonio.




Je finis par quitter le parc vers 14h00. J’ai parcouru environ 11 km dans une forêt primaire magnifique. Les plages y sont très agréables, même s’il y a quand même pas mal de monde.