Après avoir passé quelques jours auprès des lions perchés de Ishasha, nous reprenons la route sur les pistes sinueuses du Queen Elisabeth National Park. Un safari-boat nous attend à Mweya, dans le Kasinga Channel.

Nous quittons ce matin Enjojo Lodge et, comme d’habitude, nous empruntons une longue piste de terre cabossée, en ligne droite jusqu’à Kisenyi (1h de trajet). Avant d’atteindre 30 minutes plus tard la jonction avec la route principale, où se trouve d’ailleurs le bureau UWA (Uganda Wildlife Authority) pour acheter les entrées du parc pour 48 heures, et le pont de Katunguru. Je demande à Paul de faire un petit détour par le Panoramic View des gorges de Kyambura, juste pour le plaisir de voir la fameuse faille de 16km de long et d’une centaine de mètres de profondeur, au fond de laquelle coule la rivière Kyambura vers le canal de Kasinga.

Un peu plus tard, nous passons sur le pont de Katunguru et nous empruntons une nouvelle piste sablonneuse jusqu’à la péninsule de Mweya Village (40 minutes de trajet), où se trouve le fameux Mweya Safari Lodge, l’un des plus prestigieux en Ouganda parait-il, qui surplombe majestueusement le Lac Edouard. Nous y mangerons mais nous n’y dormirons pas eu égard aux prix de ses chambres.


Un peu plus tard dans l’après-midi, tandis que je rêvasse sur la terrasse de mon cottage, je crois halluciner. John se balade sur l’artère principale du village, à 50 mètres de moi.

Il se trouve que John est un éléphant du bush qui a l’habitude de prendre son repas chaque jour au milieu des habitants de la place. Il n’a pas l’air farouche, mais il vaut mieux ne pas l’approcher de trop près.

Il fait partie du décor et les gens du village semblent habitués à le croiser quotidiennement, lui et bien d’autres animaux sauvages d’ailleurs 🙂

Un soir, en revenant à mon cottage, après un dîner sympa au Mweya Safari Lodge, j’entends dans mon dos le barrissement assourdissant de deux éléphants, surgissant de nulle part, qui semblent escorter deux petits hippopotames dans la nuit noire. Ils passent vraiment à moins de 10 mètres et j’avoue que c’est assez flippant ! Je reste prostré sur le pas de la porte, à peine dissimulé, et je m’aperçois éberlué que le village est investi par une armée de pachydermes, de cobes, d’hippos et de phacochères noctambules. L’expérience est grisante, mais je finis quand même par me réfugier dans ma chambre.


Ce matin, je prends mon petit déjeuner en compagnie de marabouts et de phacochères. Heureusement, les éléphants et les hippos sont retournés dans le bush !

Peu après, je vais me balader en 4/4 au bord des lacs de cratères, autour du village de Katwe et sur la piste des cratères qui offre sur une trentaine de km des superbes panoramas de la vallée du Rift.




On trouve entre Katwe et la porte de l’équateur au nord du parc, plusieurs lacs salés créés par l’activité volcanique. Parmi ceux-ci, le lac Nyamununka dont les eaux vertes accueillent en saison des centaines de flamants roses.

Juste en face de l’entrée du parc de Mweya, nous empruntons une petite piste bucolique qui nous mène sur une crête surplombant un énorme cratère investi par une savane magnifique. Ce panorama enchanteur me rappelle le site tanzanien de Ngorongoro.


A 14h, nous retournons au Mweya Safari Lodge d’où partent les bateaux pour le safari-boat. C’est l’heure de se lancer dans la croisière sympa du Kasinga Channel, qui relie le Lac Edouard au Lac George. Au plus près de la nature, nous aurons la chance d’apercevoir des crocodiles, des hippos en pagaille, des éléphants, des buffles, un varan, des cobes, et pléthore d’oiseaux.













Cette belle croisière a duré un peu plus de 2 heures et nous reprenons la route pour finir la journée au Simba Lodge situé à 45 minutes de Mweya en direction de Kasese, au niveau du petit village de Kikorongo.




Nous avons préféré nous avancer pour la prochaine étape du côté de Fort Portal, dans la forêt de Kibale où nous partirons à la rencontre des chimpanzés du coin.