Les Tsingy rouges de Diego Suarez

Après avoir goûté à la fabuleuse Mer d’émeraude, je pars ce matin visiter les fameux Tsingy Rouges de Diego Suarez. Gabriel, mon chauffeur attitré, est au RDV et nous quittons Ramena et la Casa en Falafy vers à 7h. J’ai négocié avec lui le road trip Ramena-Tsingys Rouges- Diégo dans sa 4L orange pour 200000 Ar.

Il faut compter 30 minutes pour faire les 19 km qui nous séparent de Diégo, et 1h30 pour avaler les 44 km de la RN6 jusqu’à la jonction pour les Tsingys rouges, entre Andrafiabe et Sodjoavato. La route poussiéreuse est en travaux, ce qui nous ralentit considérablement.

Sous une grande arche, un comité d’accueil nous indique la piste qui part sur la gauche.

200 m plus loin, il faut acquitter le droit d’entrée à l’office : 25OOO Ar pour les non-résidents, 5000 Ar pour les autres.

Juste après la barrière, une piste de sable rose de 18 km traverse un paysage splendide de plaines vallonnées.

A mi-parcours, j’aperçois au loin l’océan indien !

50 minutes plus tard, nous arrivons au parking principal du site, proche du village de Menagisy et au milieu de la plaine d’Irodo. Gabriel nous dépose devant les escaliers d’accés au grand cirque rouge que l’on aperçoit en contrebas. Et il va nous attendre de l’autre côté du parcours.

Déjà, la vue d’en haut est exceptionnelle. Le sentier qui mène au plus près des cheminées de fée est bien balisé. Tous les 10 mètres de la descente, une photo s’impose tant le spectacle minéral est saisissant.

En 10 minutes, on se retrouve en bas, au cœur des Tsingys et dans la Réserve Spéciale d’Analamerana.

Situés sur le plateau de Sahafary, aux pieds de canyons érodés, les Tsingy culminent à 200 mètres d’altitude. L’érosion de gré, de marne et de calcaire a entraîné la formation de ces trompettes éphémères, sculptées au gré des caprices du vent et de la pluie.

Ce n’est pas aussi grandiose que le Bryce Canyon américain, mais ce paysage de terre rouge, orange et ocre nous invite à un spectacle de variations de couleurs d’une rare beauté. D’ailleurs, ce fabuleux décor illustre un des billets de la monnaie malgache.

Gabriel nous récupère 40 minutes plus tard, à la fin du parcours, de l’autre côté du canyon. Nous reprenons la bagnole pour admirer un peu plus loin trois autres points de vue : la terrasse panoramique qui surplombe un autre cirque magnifique de tsingys rouges, un superbe canyon vertigineux et la vallée des tsingys qui nous invite à une petite marche supplémentaire au milieu des cheminées de fée.

A 5 minutes en voiture de la terrasse panoramique, un canyon vertigineux ouvre sur la Vallée des Tsingy, un autre cirque rouge qui invite à une petite marche au milieu des cheminées de fée. A cet endroit, une buvette providentielle attend le visiteur.

Nous quittons les lieux vers 11h pour revenir tranquillement sur Diégo. La route du retour est pénible à cause des nombreux travaux qui perturbent la circulation. Et encore, c’est dimanche et heureusement que le site est peu fréquenté car la piste est sur une seule voie, il faut laisser passer celui qui arrive en face…

A 13h, nous nous arrêtons à 8 km de Diégo pour manger Chez Tonton Benavony « Poulet Rapide », soit disant une institution à Diego. Nous avons testé la spécialité de la maison, c’est-à-dire le poulet entier élevé au grain à 55 000 Ar le plat, c’est-à-dire le poulet le plus cher de Madagascar ! Au final, j’ai été déçu, peu de chair à manger et beaucoup de morceaux bizarres pas très engageants. Ça ne vaut pas les poulets grillés à 20000 Ar des bons petits restaurants de Diégo. En plus, le service laisse vraiment à désirer. Bref, je n’y retournerai pas.

De retour à Diego, je récupère la chambre 21 au Kartiffa, sur la terrasse à l’étage, avec une vue splendide sur la mer.