Zanzibar ! En arabe, cela veut dire « beau est ce pays ». Au point que les explorateurs perses crurent découvrir ici le jardin d’Allah. Des couleurs intenses, une nature exubérante, un confetti de paradis posé sur l’océan indien. Après avoir passé quelques jours à Stone Town, je démarre mon tour de l’île à la découverte de ce paradis blanc. (Voir mon article sur mes deux hôtels préférés de Stone Town).

Je retrouve Abdul au p’tit déj et Salim le loueur de scooter, rencontré deux jours avant, qui me remet le permis pour rouler à Zanzibar (10us$). J’ai un peu négocié le prix de la location à 15 us$ / jour. Je lui donne 160 000 TZS pour 4 jours de location.

Je quitte Stone Town vers 10h30 et je galère un peu pour sortir de la ville et prendre la direction du Nord. Le temps de m’habituer à la conduite à gauche et de faire le plein (4l à 3085 TZS = 12000 TZS), je finis par trouver la route qui file tout droit vers Kendwa et Nungwi, ma destination finale.


Après avoir parcouru 53 km depuis Stone Town, je prends possession de ma chambre au Mocco Beach Villa. Je règle la note d’avance pour mes deux nuits réservées = 383 400 TZS (142 us$) et je vais découvrir la fameuse plage de Kendwa qui s’offre à moi depuis la salle de restaurant.







Je me retrouve effectivement sur une magnifique plage de sable blanc, longue et super large à la fois, qui borde un lagon turquoise qui pique les yeux, ce que je suis venu chercher ici 😜.

Le Mocco Beach se situe sur l’extrémité sud de l’immense plage de Kendwa qui forme une petite péninsule de sable blanc, cet endroit est vraiment magnifique !


Une ribambelle d’hôtels se collent les uns aux autres (Elements, Rocks, Ruzi, Golden et quelques autres jusqu’au Riu Palace et sa petite falaise) en drainant quand même pas mal de touristes tout au long de la plage. Et même si les infrastructures hôtelières n’ont pas trop abusé du béton, il n’y a plus rien d’authentique dans le secteur. Je constaterai plus tard que les hôtels ont quasiment privatisé les plages au point qu’il n’est pas facile d’en trouver une accessible sans avoir à traverser le hall d’un hôtel. Et encore, d’autres énormes projets hôteliers sont en cours de construction…….



D’ailleurs, même les « Beach Boys » qui pullulent sur la plage se déguisent en masaï pour séduire le chaland. La plupart ne sont pas « masaï » mais ils ont quand même migré sur Zanzibar dans l’espoir de trouver du travail touristique, même si cela les éloigne de leurs traditions.

Zanzibar a subi le même sort que le Yucatan, Cuba ou la Thaïlande, pour ne prendre que quelques exemples, victimes de l’uniformisation du tourisme de masse à l’échelle de la planète. Mais cela ne m’empêchera pas de goûter aux joies de la baignade dans cette piscine naturelle turquoise. Car les plages de Kendwa et de Nungwi possèdent quand même un atout de taille, on peut s’y baigner à toute heure de la journée, sans craindre les fortes marées basses qui sévissent partout ailleurs à Zanzibar et qui rendent la baignade compliquée.





A partir de 10-11 heures, la foule et les bruits de jet-skis me font fuir vers d’autres lieux, plus propices au ravissement de mon âme…Je vais donc faire un tour à Nungwi, à environ 3 km du Mocco Beach.


Je tombe par hasard sur « Free Beach« , comme son nom l’indique la seule plage publique accessible sans avoir à traverser le hall d’un hôtel.







Du fait de la pression touristique, une grande partie de la falaise s’est écroulée, ce qui a réduit drastiquement la surface de la plage.


Le village de pêcheurs d’antan a perdu tout son charme pour devenir une station festive et attirer une clientèle avide de sensations fortes et de plaisirs rapides. Un nombre infini de petites boutiques colorées ont fleuri partout dans les rue : souvenirs, artisanat, confection, restaurants, étals de fruits, coiffeurs et barbiers… Tout le village profite de la manne touristique.


Nungwi est l’un des villages, avec Kiwengwa et Paje, où s’est développé le tourisme de masse à partir des années 1990. Sur un écosystème fragile, les hôtels ont poussé comme des champignons, en première ligne, puis en deuxième, et maintenant en troisième ligne de plage.


Un peu plus tard, je tombe quand même sur un bar-resto comme j’aime qui surplombe une petite plage très agréable qui a le grand avantage de ne pas être bondée, ni surchargée de « beach-boys » insistants et de jet-skis. Je m’installe donc tranquillement au Maisha Bar, tout proche de l’aquarium et de Mnarani Marine Turtles.





Il n’y a pas de site culturel ni de musées à visiter à Nungwi, mis à part le “Mnarani Turtle Conservation Pond”, un sanctuaire qui œuvre pour préserver les tortues marines menacées par le braconnage. A ne pas confondre avec l’aquarium de Baraka situé à proximité !

Plus tard, en rentrant sur Kendwa, je déniche une plage secrète, proche de l’aérodrome. 🤫


A la tombée de la nuit, je retourne au Mocco Beach pour l’apéro. Le lieu est presque désert ! Il faut dire que ce petit hôtel reste un peu préservé de la foule.



Pourtant j’entends une clameur vibrante sur la plage qui provient des autres resorts, notamment le Kendwa Rocks tout proche que je rejoins 5 minutes plus tard !