De Jambiani à la plage secrète de Mtende sur la côte Sud-Est

Après mon séjour enthousiasmant à Michamvi Kae (voir mon article sur KAE FUNK BEACH), je m’apprête à terminer mon tour de l’île en parcourant toute la côte Sud-Est jusqu’à Kizimkazi en passant par Jambiani et Mtende. Au bout de 25 km et 30 minutes, nous atteignons Jambiani après avoir traversé à nouveau Pingwe et Paje (voir mon article sur Pingwe Beach).

Comme tous les villages de pêcheurs de Zanzibar, Jambiani est traversé par des pistes étroites, sablonneuses et rocailleuses qui forment comme un labyrinthe, et il n’est pas toujours facile de s’y retrouver, pour trouver un accès à la mer par exemple. Ce matin, le village semble à l’heure de la sieste et le silence règne dans les ruelles, même si un nombre infini de petites boutiques colorées ont fleuri : souvenirs, artisanat, confection, restaurants, étals de fruits, coiffeurs et barbiers. Devant chaque échoppe, des sourires ensoleillés me donne envie d’entrer.

Comme tous les matins jusqu’à 13h, c’est marée basse et l’eau s’est retirée très loin.  Le paysage lagunaire est magnifique, les bancs de sable immaculés et encerclés par des eaux incroyablement turquoise piquent les yeux.  Je peux observer femmes et enfants attelés à la culture des algues (qui seront ensuite vendues comme médicament ou produit alimentaire), les hommes qui partent prendre la mer en boutre et pas mal de touristes quand même qui se baladent sur la plage même si ce n’est pas la cohue.

L’’eau ne m’arrive qu’aux chevilles et il m’est donc quasiment impossible de me baigner. Comme partout ailleurs dans le sud-est de Zanzibar, la grande amplitude des marées rend impossible la baignade à marée basse.

Un superbe baobab trône à l’entrée du village, aménagé d’un immense escalier en bois pour monter à son sommet. Il faut dire que la région de Mtende abrite une magnifique forêt de baobabs que nous traversons depuis quelques km.

La traversée du village sur une piste rouge est très agréable, les maisons en pierre orangée sont charmantes et comme souvent à Zanzibar les habitants sont souriants et hospitaliers, toujours un Karibu ou un Jambo à la bouche.

Au bout de la piste, nous parvenons à l’entrée de la fameuse « Secret Beach » de Mtende.

Mtende Beach est la seule plage payante de l’île (2000 TZS) car elle s’inscrit dans une zone marine protégée par le gouvernement. Elle n’a plus rien de confidentiel si j’en crois la cohorte de touristes qui s’y presse. Mais elle illustre parfaitement la magie d’un paysage qui change au grès de la marée.

Il est 12h30, l’eau s’est retirée depuis ce matin, et quand l’eau se retire ici, un petit canyon de sable blanc apparait, laissant place à une plage absolument magnifique, prisonnière d’une petite falaise sculptée par les éléments.

A près ce régal des yeux, nous reprenons la route. 16 km et 20 minutes plus tard nous nous garons au bord de la plage de Kizimkazi Mkunguni, où nous avons prévu de déjeuner.

Depuis la terrasse du resto, je peux observer les bateaux de pêche grouillant et faisant des allers-retours incessants. Il faut dire que Kizimkazi est le plus gros pourvoyeur de poissons à Zanzibar (avec Nungwi). Le fruit de la pêche est vendu à même la plage ou parfois même directement sur le bateau.

De la plage, il est possible de naviguer vers un spot de snorkeling dans les eaux éternellement turquoise de Kizimkazi, et de déguster un barbecue de fruits de mer et de poissons fraîchement pêchés sur un banc de sable tout proche.

Les pêcheurs s’agitent et crient parfois pour faire la promotion de leurs prises : thons, barracudas et autres joyeuses prises.

Le village de Kizimkazi Mkunguni est niché dans une petite baie connue pour ses populations résidentes de dauphins gros nez et à bosse. Une courte sortie bateau permettrait d’avoir de grandes chances de les croiser et de nager à leurs côtés. Mais il est temps de rentrer à Stone Town, 65 km à parcourir en 1h30. Arrivé à Stone Town, j’ai bouclé mon tour de l’île en parcourant 386 km en tout.