La rando du Cristo

Blog Brésil
Show More Posts

Après avoir dévalé les pentes du quartier de Santa Teresa, j’attrape un taxi jaune du marché de Gloria, pour me rendre au parc Lage, un immense espace luxuriant qui jouxte le jardin botanique.

Le Christ du Corcovado depuis le Parc Lage

Le parc Lage est le point de départ d’une randonnée très sympa à travers la forêt de Tijuca.

Et me voilà parti pour 800 mètres de dénivelé dans une jungle épaisse.   Dans cette végétation luxuriante, je réalise que je me trouve pourtant au cœur d’une métropole de 10 millions d’habitants. Rio s’est construite au bord de l’océan en se frayant un passage dans cette immense forêt, qui s’étend au-delà des frontières urbaines pour devenir le parc national de la Tijuca.

Au bout d’une heure d’ascension, je traverse la voie ferrée et la route de montagne où croisent les vans bondés et le petit train rouge du Corcovado, en direction de la 7ème merveille du monde.

Quelques épingles à pieds plus tard, je me retrouve au pied du très impressionnant Christ Rédempteur. Il en impose par sa taille gigantesque ( 38 mètres de haut quand même) et par sa posture bienveillante, les bras grand ouverts tournés vers les cariocas.

Une brume épaisse s’est emparée de la ville depuis le début de la matinée et je devine sans les voir les paysages surréalistes depuis le promontoire du Corcovado. En plus, une averse persistante s’invite à la fête, alors au bout de deux bonnes heures sous la pluie, je quitte ce lieu mystique et j’attaque la descente vers le point de vue de Dona Marta.

Dona Marta Point

Il me faudra marcher tout de même 45 minutes pour l’atteindre. La brume s’est dissipée, le soleil a fait son apparition, et le ciel se pare enfin d’un bleu lumineux. Je peux désormais profiter pleinement de vues spectaculaires sur le Pain de Sucre, sur la baie de Copacabana, sur des favelas perchées, et sur le Cristo.

Tous les paysages de la création (immeubles, stades, favelas, forêts, collines, plages, océan, montagnes et lagunes) fusionnent devant moi à 360°, dans une mosaïque surréaliste. J’ai le sentiment de toucher ici la beauté du monde.

Un mois plus tard…

Avec Isabelle, qui m’avait rejoint en Amazonie trois semaines plus tôt, nous attrapons un taxi pour nous rendre à la station de Cosme Velho, d’où part le petit train rouge du Corcovado

Malgré l’heure très matinale, il y a déjà beaucoup de monde dans la file d’attente mais ça avance vite. Le soleil est au rendez-vous et il fait un temps splendide. Le funiculaire s’élance sur la colline et s’enfonce rapidement dans la jungle. 

35 minutes plus tard, Isabelle s’extasie devant le piédestal du Christ. Elle est très impressionnée par ses traits expressifs et ses bras immenses et protecteurs qui embrassent  la ville à 700 mètres d’altitude.

La magie opère encore un peu plus au bout du promontoire, où les décors du ciel nous portent à un doux lyrisme. Rio nous enivre de sa forêt tropicale omniprésente, de son cirque de montagnes romantiques et de ses plages immenses. Les fées se sont penchées sur son berceau, entre l’océan et la jungle.