Bryce Canyon

Ce matin, nous quittons Page par la route US89, plutôt ennuyeuse jusqu’à Kanab, une petite ville-étape sympathique, à la frontière de l’Arizona, cernée par des falaises de grès érodé par le temps, aux multiples couleurs dégradées de rouge et de vert. Nous avons pénétré le territoire de l’Utah et nous basculons déjà dans des vallées vertes de sapins. Nous prenons nos quartiers au Bryce Canyon Resort vers 15h, à 3km à peine du Visitor’s Center.

Bryce Canyon National Park, l’autre star de l’ouest américain, est un plateau calcaire somptueux aux allures d’un vaste amphithéâtre de terre rouge transpercée par des flèches élancées, de crêtes finement ciselées et de dunes de sable pétrifié.

Le panorama m’apparaît d’abord comme une armée de monolithes rangés en ordre de bataille pour défier le temps.

De Sunrise Point, je suis déjà aveuglé  par l’intensité chromatique du lieu. Les Hoodoos orangés virent au rouge vif dès que le soleil s’empare du ciel. Les variations de lumière concourent alors à un opéra lyrique mis en musique par l’orchestre des cheminées de fées. C’est juste époustouflant de beauté !

Les indiens Païutes voyaient dans les Hoodoos, non pas comme des aiguilles de pierres rouges, mais comme des visages peints en rouge. Une vieille légende raconte que leurs ancêtres auraient été punis pour leurs mauvaises actions et ainsi figés pour l’éternité.