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Dans la nuit du 11 juin 2017, notre avion se pose sur la piste d’Antananarivo (Tana) en provenance de Paris. Transfert au Sakamanga vers Minuit après les démarches un peu laborieuses pour les visas.
Nous avons RDV à l’hôtel vers 10h avec Rudolph, un chauffeur de 4/4 avec qui j’avais pris contact sur le web et que j’avais choisi pour organiser notre road trip à travers l’ouest et le sud malgaches.
Rudolph nous guide dans les rues de Tana et nous déniche à côté de l’hôtel un cambiste de rue avec qui je change 1000€ (3550 Ar pour 1 €), à l’abris des regards dans une vieille 4L ! Je me retrouve d’un coup avec une sacrée liasse de billets de 10000Ar 🤪
Ensuite, nous déambulons dans les artères pavées qui montent et qui descendent au milieu des collines. Les escaliers Lambert nous offrent une belle vue verticale sur les façades colorées de la ville.
En passant par l’avenue de l’indépendance, nous pénétrons dans le Zoma ou plutôt ce qu’il reste. Le célèbre marché de Tana est réduit à sa plus simple expression à cause de sa mauvaise réputation, malheureusement justifiée.
Les points de vue depuis le quartier de la ville haute sont magnifiques.
A deux pas du palais de la reine et de son musée, nous craquons sur la belle devanture orange et la terrasse panoramique du Relais de la Haute Ville, une bâtisse imposante aux allures d’un petit château.
En pénétrant à l’intérieur, on est tout de suite saisis par la décoration murs blancs et meubles anciens en bois massifs bruns qui lui donnent un petit air colonial dans une atmosphère rustique. La grande salle à manger dispose d’une cheminée et les chambres sont spacieuses et décorées avec goût.
Il n’en fallait pas plus pour nous décider à y séjourner dès le lendemain, exit le Sakamanga. Et que dire de la saveur des plats qui nous ont été servis avec un service remarquable de gentillesse et professionnalisme. Ici un Romazava poulet-zébu-crevettes-brèdes en bouillon, là un camaron travaillé à l’ail et enfin un truc local commandé par Rudolph.
Trois jours plus tard, c’est le moment de prendre la route pour Antsirabe. 170 km – 4h de route
Antsirabe est la première étape de notre longue expédition vers le sud de l’île rouge en passant par l’ouest (Miandrivazo – Morondave – Morombe – Piste des Baobabs – Piste Saphir – Tuléar ).
On fait le plein à Tana, 85l de gasoil pour 283.000 Ar (=80€), des petites courses puis on file sur la fameuse N7. Les 50 premiers km, la route serpente en montant et en descendant entre les collines en lacets dans les hautes terres.
Et puis ces petites maisons carrées en terre cuite, fières sur la colline, arborant leurs toits 2 pentes de taule ou de chaume et un joli balcon en bois à l’étage.
Au niveau du village de Antanifotsy (km107), on peut admirer de très belles rizières en terrasses et des cultures maraichères dans des tons de ocre, rouge, vert, caramel, miel et terrasota.
Nous atteignons Antsirabe vers 12h00, une ville thermale et le grenier agricole de Mada. Ici le pousse-pousse remplace le taxi !
Nous avons fait l’impasse sur les ateliers artisanaux de la ville, tailleries de pierres précieuses, produits en corne de zébu, jouets en bois, broderie, tissage de soie et même fabrication de bonbons. Et sommes allés nous détendre au lac Titriva.
Un peu plus tard, nous reprenons la route pour Miandrivazo : 220 km – 4h15 de route. Nous laissons la N7 se fondre vers le sud pour emprunter la RN34 qui part plein ouest.
Au fil des kilomètres, nous découvrons une route de petite montagne absolument magnifique. La savane dodelinant sur des milliers de collines jusqu’à l’infini. Il ne manque que les lions et les girafes…
On pourrait se croire à certains endroits au beau milieu de la Lozère, côté La Cavalerie !
Nous arrivons à l’Hôtel Princesse Tsiribihina vers 17h30.
Après une bonne nuit de repos, nous reprenons la route pour Morondava. 270 km – 5h de route.
En traversant le village de Antsikida, nous tombons sur le marché du mercredi dans une belle effervescence.
A la vue de ce premier baobab aperçu depuis le départ, je sais que nous sommes proches de Morondava où nous irons nous détendre les pieds dans le sable avant de rejoindre la région sacrée de Ménabe.
