- La fabuleuse lagune de Bacalar
- La blanche Riviera Tulum
- La sublime biosphère de Sian Kaan
- Les temples de Coba, de Ek Balam et les cenotes sacrés du Yucatan
Depuis Tulum, je prends la route pour le site Maya de Coba vers 8h pour un court trajet de 40 minutes. L’entrée du Parc archéologique se trouve à proximité d’un immense lac marécageux, habité par des crocodiles parait-il !!! Mais je n’en ai pas aperçus.


Je me gare sur le parking vers 9h, heureux de constater que les cars de touristes ne sont pas encore arrivés (Entrée = 70 mxn/p). Compte tenu de la disposition des temples en pleine forêt, j’évalue à 6-7 km la distance à parcourir pour faire le tour et je loue sans hésiter un vélo sur place.

Je m’élance sur les chemins forestiers en direction du temple Nohoch Mul, une pyramide de 42 m que l’on peut gravir sur une pente assez raide, sensation assurée !


Une fois arrivé en haut, la vue est juste sublime sur la forêt environnante.


2h30 de visite plus tard, je reprends la route pour Valladolid, un trajet de 57 km en 40 min. Son Zocalo, très agréable, est entouré de façades très colorées et de la belle cathédrale.








J’essaie de trouver la calle 54 que je dois descendre vers le sud sur environ 5 km pour me rendre au Cenote de l’hacienda San Lorenzo Oxman, la seconde grande étape de la journée. Je me retrouve sur une petite route paumée jusqu’à une patte d’oie que je prends à droite. De là, une piste défoncée d’un km me mène à destination.

Je tombe sur une hacienda improbable, équipée d’un bar et d’une piscine. L’endroit est quasi désert. Une personne vient quand même me réclamer un droit d’entrée de 60 pesos pour la baignade dans le cenote. L’entrée de ce dernier est planqué derrière la piscine. Il suffit de descendre un petit escalier qui s’enfonce dans les entrailles de la terre.


Et BOUM… vue sur le cratère qui laisse entrer la lumière. Un trou béant de plusieurs mètres de large et d’environ 25 mètres de haut. Un petit ponton de bois surplombe le bassin d’environ 4 mètres de haut et il y a une corde pour sauter en balancier dans l’eau, ça c’est le must : the tyrolienne !!



L’État du Yucatán présente une singularité remarquable : il n’est traversé par aucune rivière. Et pourtant la région ne manque pas d’eau douce ! En réalité, le territoire grouille de rivières et de grottes souterraines. C’est à ce réseau que sont connectés les cenotes, que l’on peut qualifier simplement de puits naturels souterrains. C’est, du reste, ce que nous apprend l’étymologie maya, dzonot signifie « grotte avec eau ». La péninsule toute entière compterait pas moins de 10 000 cenotes, ouverts, semi-ouverts et fermés, dont seul le quart serait connu et étudié. Un phénomène géologique unique au monde !

Les parois rocheuses sont creusées comme du gruyère où viennent se nicher des petites chauves-souris. Au sommet du gouffre, un arbre magnifique déploie d’immenses racines qui dégoulinent dans l’eau. C’est juste sublime !

La baignade est sensationnelle, même si l’eau est quand même gelée !



Du cenote Oxman, il est très facile de rejoindre le village de Dzitnup en 10-15 minutes et les cenotes de X’kekén et Samula. Le site est beaucoup plus touristique que le précédent et je n’ai pas vraiment aimé l’interminable chemin imposé des échoppes de souvenirs pour atteindre les entrées.



Le premier, X’Keken est en fait une grotte immense avec des méga-stalactites qui plongent dans une piscine naturelle vert-émeraude.



Une petite ouverture au sommet permet de faire passer un peu de lumière, mais on est quand même dans une belle obscurité, et surtout dans une atmosphère féérique qui invite à une baignade jubilatoire au milieu des poissons-chats.

Les cenotes étaient considérés jadis comme sacrés par les populations mayas. Ils n’étaient pas seulement la principale source d’eau potable de la péninsule, ils étaient aussi la demeure de Chaak, le dieu de la pluie, ainsi que l’entrée de l’inframonde. Certaines grottes restent encore un lieu de cérémonies, en hommage aux dieux du monde souterrain. Le Chen Ku consistait jadis à jeter des victimes dans un cénote, comme à Chichén Itzá par exemple.

Le second cenote, Samula, avec une ouverture plus importante, laisse entrer plus de lumière, ce qui le rend un peu moins spectaculaire. Mais la baignade y est plus sympa.



Pour rejoindre le site Maya de Ek Balam depuis Dzitnup, il faut reprendre la route principale en direction de Valladolid, puis bifurquer vers le nord par la 295 en direction de Tizimin (33 km en 35 min). Environ 10 km après Temozon, il faut prendre une route à droite pour atteindre le parc archéologique et le cénote X’canché juste à côté. 200 pesos l’entrée pour Ek Balam, 50 pour le cenote et 70 pour le vélo.








Le site de Ek Balam n’est pas très grand, mais il est magnifique, et surtout on peut monter partout sur les vieilles pierres et prendre de la hauteur. C’est vachement agréable car du sommet d’un temple, on peut en voir un autre qui émerge au-dessus de la canopée. Ce qui n’est pas le cas à Coban !







Retour à Valladolid en 25 minutes (28 km).Dîner au restaurant de l’hôtel María de la Luz donnant sur le zocalo et nuit à l’hôtel Zaci.

J’ai une journée à perdre avant d’embarquer pour le Costa Rica et je décide de la passer tranquillement à Cancun. J’emprunte la nationale 180, une route agréable et sans péages (155 km en 2h00) jusqu’à l’entrée de la grosse station balnéaire.

Je me farcis les 20 km rectilignes de la fameuse zone hôtelière, entre mer et lagunes, avec effectivement quelques tours et beaucoup de palaces. Et je fais une pause baignade à Playa Delphines et Playa Marlin, les seuls endroits où je peux garer la bagnole. Et je dois dire que ces plages-là sont quand même bien sympas !




J’ai beaucoup moins aimé Playa Chac Mool, playa caracol et Playa Tortugas. Cette dernière est le point de départ des ferry Ultramar pour Isla Mujares et il y a un parking pour la voiture.

En marchant vers la gauche, au niveau des hôtels Dos Playas et Riu Palace, je me retrouve cependant sur un promontoire rocheux qui invite à une baignade agréable, même si la mer est un peu agitée.







Globalement, je constate que beaucoup de plages sont menacées par l’emprise de la mer. La station balnéaire de Cancun serait-elle en danger dans un avenir proche ?