J’avais envie de vivre l’expérience unique d’une floating-house au milieu des pitons karstiques du fabuleux Parc National de Khao Sok !

En ce mois de mai 2017, je débarque à l’aéroport de Surat Thani et je prends possession de ma voiture de location, une Honda Jazz automatique avec GPS. Il est déjà 17h et je trouve un hôtel à 5 minutes de l’aéroport : le K2 Budget, situé dans une grande aire de station-service sur l’avenue 41. La chambre est grande et confortable avec une immense baie vitrée donnant sur le parking. Il y a tout ce qu’il faut dans le même périmètre, un petit supermarché, 2 restaurants, un Amazon Café et même un salon de massage ! Le lendemain matin, je me lance sur la route 401 en direction de Takuapa. A l’intersection de Ban Thakun (50km), je bifurque à droite vers le Ratchaprapa Dam. 13 km après, je prends à gauche pour atteindre le point de contrôle « officiel » du Parc National de Khao Sok et du Lac Chew Lan. Le Visitor Center et l’embarcadère sont à deux pas, j’ai roulé moins d’une heure depuis Surat Thani pour y parvenir.



Au bureau d’information, je tente de trouver la bonne personne afin de négocier mon boat-tour et ma floating-house. Il s’avère compliqué de trouver un driver indépendant car tout est centralisé au niveau d’un responsable qui appelle directement les bateaux au téléphone pour venir chercher les visiteurs qui ont payé leur ticket. En fait, seuls les descendants des premiers habitants du village de Cheow Lan et les responsables du parc national ont des licences qui les autorisent à exploiter les 17 « Floating Bungalows » mais aussi les embarcations.


Secoué par le bruit du moteur, c’est avec délice que je découvre le lac Chew Lan, à bord d’un long tail.

La magie de ces pics karstiques transperçant la surface de l’eau produit son effet. Une baie d’Along méconnue dans un écrin de montagnes luxuriantes !



Et puis j’aperçois les cabanes en bois, alignées sur l’eau, qui célèbrent un autre temps, un mode de vie écologique ne faisant qu’un avec la nature. Un refuge idéal pour les robinsons de mon espèce.



Me voilà sur la terrasse de ma floating-house, bercé par les bruits de la nature et le chant troublant d’oiseaux bizarres, au milieu du lac et de la jungle de Khao Sok.

Le lieu est déserté, je suis seul au monde et je ne résiste pas à un bain salvateur dans ces eaux émeraudes.

Un kayak est amarré devant mon bungalow et je peux aller et venir, contempler les pitons émergeant des lumières surnaturelles du lac.

A la nuit tombée, la magie opère ! Le moindre son est démultiplié, la silhouette des pitons dans la brume sombre s’insinue dans mon imaginaire et je ressens une incroyable quiétude.

Quand de nouveaux arrivants viennent troubler mes songes enchanteresses, je finis par passer la soirée en compagnie d’une famille thaï, venue de Songkla pour le week-end. Nous partageons une bonne petite bouffe ensemble en même temps que le récit de nos vies respectives. Un super moment inattendu !

Lever le lendemain matin à 6h avec une vue sublime sur ce paysage lacustre hallucinant, nimbé de brume matinale, d’où émergent des milliers de pinacles karstiques et des fantomatiques cimes d’arbres engloutis par les eaux. J’avale un café et je reprends mon long-tail pour le pier (et pour le meilleur), tandis que le soleil tente de percer un épais nuage sombre.

40 minutes plus tard, je roule sur la 401, en direction de Klong Sok, ma seconde étape dans le Parc National de Khao Sok. La route est juste sublime et je me régale au volant au fil des 65 Km qui s’égrènent au milieu des pitons rocheux.

A Klong Sok, j’avais espoir d’admirer le Wapo (ou Raflesia keri), une fleur endémique de Khao Sok, qui ne pousse qu’une fois par an, entre décembre et mai, après une gestation de 9 mois. Cette énorme fleur défie les lois de la botanique, elle n’a pas de feuilles et elle pousse sur une liane dont elle est un parasite en réalité.

Malheureusement, j’apprends au Visitor Center que la « big flower » n’est pas éclose. Alors, je me rabats sur le trail de la cascade. Une jolie balade d’environ 2 heures dans une jungle de bambous géants .

Un guide n’est pas nécessaire car les chemins sont correctement balisés. La cascade Hin Wing constitue un parcours de 2,8 km à pied et la piscine Wang Yao est à seulement 3 km. La baignade y est agréable.

Après une pause bouffe au Bamboo Bistrot, je reprends la 401 jusqu’à la jonction avec la 4090 que je prends à gauche (28 km ). De ce carrefour, je parcours environ 55 km pour atteindre la ville de Phang Nga que je traverse en direction de Phuket puis 17 km de plus pour atteindre Surakul Pier où se trouvent le Jetty Studio de James Bond Island (apparemment fermé) mais surtout les départs en long-tails pour naviguer au milieu de la baie de Phang Nga.




On m’a proposé un tour pour 2500 baths en étant seul dans le bateau mais la kyrielle de bus bondés de touristes chinois m’en a dissuadé.

Je file alors sur Ao Luek, à 50 km de là, ma nouvelle étape et porte d’entrée du Parc National de Than Bok Khorani et de Koh Hong island , que je vais explorer en deux jours.

La route depuis Khlong Sok jusqu’à Ao Luek via Phang Nga est fantastique. Et en plus c’est quasi une 4 voies tout le long donc ça roule bien.

Phang Nga et Ao Luek sont des villes super photogéniques car cernées par les majestueux pitons rocheux. D’ailleurs, le Bungalow de mon hôtel (Hiranyathan Resort Ao Luek) se trouve au pied de ces monolithes karstiques.

=) Voir l’article consacré au Parc National de Than Bok Khorani et à Koh Hong island.